Partie pour Madagascar, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, mais peu importe nous étions en famille et pour la première fois, notre fils de quatre ans, nous accompagnait pour un voyage qui ne pouvait qu'être une grande expérience ! Je ne pensais pas si bien dire !
Une fois certaines précisions apportées : "non il n'est pas évident que nous rencontrions Alex le lion, ni aucun autre des héros du dessin animé MADAGASCAR" ; "non King Julian ne nous attendrait pas non plus à l'aéroport" mais "oui promis des lémuriens on en verra plein" ! Et là j'avais raison ! Il y a 58 espèces de lémuriens sur l'île, des diurnes, des nocturnes, des mythiques même comme le Aye-Aye que nous avons eu la chance de photographier alors que peu de gens peuvent se vanter de l'avoir vu un jour. Les occasions ne manquent pas de rencontrer des Macaco (le lémurien le plus courant) sauvages ; ils vivent dans les arbres, juste à côté de vous, peu farouches, ils vont jusqu'à sauter sur votre épaule ! Pas d'inquiétude : leurs pattes sont toute douces et ils ne vous feront aucun mal, ils espèrent simplement une bonne banane ! Mais ces petites bêtes ne sont qu'un exemple du dépaysement total qui nous attendait. La nature est luxuriante à Madagascar, richesse de la faune, richesse de la flore, richesse à préserver car vous avez encore ici des espèces endémiques. Mais le charme de l'île vient aussi, et surtout, de ses habitants. Quel plaisir de redécouvrir les vraies valeurs au contact de cette population si accueillante, si chaleureuse et pourtant si modeste. Les habitations sont faites en bois, essentiellement avec l'arbre du voyageur et, en arrivant, peuvent surprendre par leur dénuement. Dans les villages, des petites cases rectangulaires d'une dizaine de m², montées sur pilotis pour éviter le ruissellement de l'eau pendant la saison des pluies, servent essentiellement au couchage. Pas d'électricité, pas d'eau courante non plus, la vie et le repas se déroulent dehors, les poules ne sont jamais loin, les zébus non plus. Et pourtant pas de misère ici, ne jugez pas trop vite, et encore mois avec vos yeux d'Européens. Ces habitats sont parfaitement adaptés à l'environnement, une maison en pierre garderait trop la chaleur et la ventilation serait plus difficile : il ferait donc trop chaud pour y vivre. De plus la croyance et la religion associent la pierre aux tombeaux.
Les gens vous sourient et les enfants vous accueillent joyeusement d'un "Bonjour Vazaha" (Bonjour l'Étranger) chaleureux. Curieux mais pas "collants", ils sont simplement heureux de vous voir sans arrière pensée. Les hommes ou les femmes vous proposent très simplement et gentiment les fruits frais qu'ils vendent ou produits de l'artisanat. Un simple non merci, un joli sourire suffit si vous n'avez rien besoin d'acheter. Nos grand-mères nous le disaient déjà : la politesse fait tout ! Elles nous apprenaient aussi à ne pas montrer du doigt, il est important de faire attention aux fady (les tabous) dans ce pays.
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